RDC: Ensemble pour la République fait une mise au point et démonte toutes les accusations contre Salomon Kalonda

Photo ACTUALITE.CD.

Cadre du parti politique Ensemble pour la République et bras droit de Moise Katumbi, Salomon Idi kalonda est en détention depuis 40 jours. Il a été interpellé le 30 mai à l’aéroport de N’djili aux environs de 10 heures, alors qu'il s'apprêtait à embarquer à bord d'un avion vers Lubumbashi. Après son audition par les services spécialisés des Forces armées de la RDC, trois griefs ont été retenus contre lui : l'incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline, la détention illégale d'armes et des munitions de guerre et l'atteinte à la sûreté intérieure de l'État.

Dans une mise au point de son parti politique ce lundi 10 juillet, tous ces griefs ont été démontés, commençant par le manque de mandat des éléments de la Garde Républicaine qui ont amené le concerné vers une destination qui n’a été connue qu’une semaine après. Ensemble qualifie les charges contre Salomon Kalonda de “montage grossier”.

“Nous avions, connaissant Monsieur Salomon Idi Kalonda Della, des raisons suffisantes de dénoncer cette forfaiture et de prévenir l'opinion qu'il n'y avait rien de vrai ou de consistant dans ce montage grossier, ce que nous avons dénoncé, dès le 7 juin 2023 par une communication à la presse”, a indiqué Dieudonné Bolengetenge,  secrétaire général de Ensemble pour la République. 

Le 8 juin, dans le cadre des enquêtes, les services des renseignements militaires ont perquisitionné les résidences appartenant à Moise Katumbi et celles de son conseiller stratégique Salomon Idi Kalonda Della. La première maison à être visée est celle située dans le quartier GB à Kinshasa. Des agents en tenues civiles et d’autres en treillis ont fouillé de fond en comble toutes les pièces de cette propriété de l’ancien gouverneur du Katanga.

Ensemble pour la République avait déclaré que cet acte était un harcèlement politique orchestré à l’endroit de Moïse Katumbi et de sa famille politique par différents services de l’Etat. Tant cette opération s’est déroulée sans que les propriétaires des lieux n’aient été prévenus de cette action alors qu’il étaient même absents. Ces perquisitions ont conduit à la saisie de quelques effets personnels dont un coffre-fort, des téléphones, des cartes Sim et de visite.

“Sans arme ni munition trouvées, sans trace d'une organisation quelconque, les renseignements militaires ont tenté de faire croire à l'opinion qu'il s'agissait d'un dossier qui toucherait à la sécurité publique. Un coup d'Etat d'un civil à mains nues ou avec un pistolet qu'il n'a jamais détenu, pour installer au pouvoir quelqu'un d'autre, un ...katangais synonyme de Lucifer ou quelque autre monstre; on peut imaginer qu'avec ce niveau de légèreté dans les accusations, nos Services de renseignements n'apportent probablement rien à la recherche de solutions aux agressions et autres désastres des groupes armés qui accablent la Nation, notamment à l'Est du pays”, déplore le parti.

Au sujet de l’arme qu’est accusé Salomon Kalonda d’être le détenteur, Matata Ponyo l’avait indiqué qu’elle appartenait à son garde du corps qui l’avait perdue le jour d’une manifestation de l’opposition à Kinshasa. 

Le parti cher à Moïse Katumbi dit vouloir éclairer l’opinion après l’accès des avocats aux éléments du dossier.

“Il fait plutôt l'objet d'un montage grossier des services, en vue de nuire à sa personne et à l'organisation politique à laquelle il appartient, précisément en ce moment déterminant où approchent des élections. Cette cabale est orchestrée suite à la montée en puissance de l'opposition politique et particulièrement du président national du parti Ensemble pour la République. En définitive, c'est une affaire politique et non judiciaire”, conclut M. Bolengetenge.

Dans un contexte électoral, les yeux de la communauté internationale sont ainsi fixés sur la RDC dans ces genres de fait. L’Union européenne a même invité la RDC à garantir la pleine intégrité du processus électoral par la liberté d'expression, des médias, de réunion, d'association et de mouvement. “Tout usage excessif ou disproportionné de la force en réponse à des manifestations pacifiques ou à des détentions arbitraires est incompatible avec cette exigence”, indiquait la note de l’U.E, du 7 juillet dernier.

Cette déclaration a fait écho à la situation que vit la RDC actuellement avec des répressions violentes des marches de l’opposition, les interpellations et arrestations des politiques, des activistes de la société civile, des journalistes, des avocats. On peut donc citer, en plus de Salomon Kalonda, Mike Mukebayi, Franck Diongo, Jean-Marc Kabund.

Les 4 leaders de l’opposition, Matata Ponyo, Delly Sesanga, Martin Fayulu et Moïse Katumbi, disent constater que les violations graves des droits et les restrictions des libertés des citoyens se multiplient et prennent à témoin la communauté internationale « sur les dérives dictatoriales du régime de Tshisekedi ».

Emmanuel Kuzamba