RDC : Ensemble pour la République réitère son engagement à aller aux élections par des voies “démocratiques” et “pacifiques”

Les bulletins de vote lors des élections de 2028 en RDC
Les bulletins de vote lors des élections de 2028 en RDC

Dans une mise au point au sujet de la détention de Salomon Kalonda, haut cadre d’Ensemble pour la République, le parti de Moïse Katumbi a réitéré son engagement à aller aux élections par des voies pacifiques et démocratiques, et de ne pas céder à des tentatives belliqueuses.

« Ensemble pour la République s'engage dans la conquête du pouvoir politique par des voix démocratiques et pacifiques. Le président Moïse Katumbi est un homme pacifique ou même pacifiste. Ce n'est point un belliqueux ou un va-t'en guerre », indique Dieudonné Bolengetenge, SG du parti, qui a signé le document.

Et d’ajouter : 

« Il avait choisi d'aller en exil de 1997 à 2003, refusant de participer à une entreprise qui faisait couler le sang des Congolais ; et il a subi un autre exil avant les élections de 2018 sans jamais céder à la tentation de prendre des armes. Sa lutte, notre lutte, est celle de l'Etat de droit et de la démocratie. Nous gagnerons les élections pour arriver au pouvoir ». 

Ce parti de l’opposition prend cette position malgré le fait de condamner et dénoncer ce que subit un de leurs. En effet, cela fait plus de 40 jours que Salomon Idi kalonda est en détention. Il a été interpellé le 30 mai à l’aéroport de N’djili alors qu'il s'apprêtait à embarquer à bord d'un avion vers Lubumbashi. Après son audition par le service spécialisé des Forces armées de la RDC, trois griefs ont été retenus contre lui : l'incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline, la détention illégale d'armes et des munitions de guerre et l'atteinte à la sûreté intérieure de l'État.

Dans le même document de mise au point de son parti politique, rendu public ce lundi 10 juillet, tous ces arguments ont été démontés, commençant par le manque de mandat des éléments de la Garde Républicaine qui ont amené le concerné vers une destination qui n’a été connue qu’une semaine après. Ensemble qualifie les griefs contre Salomon Kalonda de “montage grossier”.

« Il fait plutôt l'objet d'un montage grossier des services, en vue de nuire à sa personne et à l'organisation politique à laquelle il appartient, précisément en ce moment déterminant où approchent des élections. Cette cabale est orchestrée suite à la montée en puissance de l'opposition politique et particulièrement du Président National du parti ENSEMBLE POUR LA RÉPUBLIQUE. En définitive, c'est une affaire politique et non judiciaire », ajoute le document.

Pour ce qui est du processus électoral, l’électorat a été convoqué depuis le 25 juin, et les BRTC sont ouverts jusqu’au 15 juillet pour les législatives nationales. L’opposition, représentée par ses leaders, a rencontré la CENI le 30 juin pour discuter afin de trouver un terrain d’entente pour la bonne tenue des élections qui mettront tout le monde d’accord.

Après la rencontre, des résolutions unanimes ont été prises. Sur plusieurs points, Denis Kadima s’est mis d’accord avec Matata Ponyo, Delly Sesanga, Martin Fayulu et Moïse Katumbi qui s’est fait représenter. Notamment sur l’affichage des listes des électeurs. Seul point de désaccord qui était resté en suspens, c’est un nouvel audit externe du fichier électoral.

La Commission Électorale Nationale Indépendante a, lors de sa plénière du 7 juillet, examiné ces différentes préoccupations. S'agissant de la demande d’un nouvel audit externe du fichier électoral par un cabinet indépendant, la CENI rappelle que l'audit externe du fichier n'est pas une exigence légale mais une activité calendaire retenue dans son plan d'actions. La CENI note qu’il est illogique d'entreprendre un autre audit externe du fichier sans une justification solide.

Emmanuel Kuzamba