La décision de la Commission Électorale Nationale Indépendante annulant les suffrages exprimés aux législatives nationales et provinciales invalidant 82 candidats pour fraude et détention illégale de machines de vote ne cesse de susciter des réactions dans l'environnement sociopolitique congolais. Dans une déclaration faite ce samedi 6 janvier 2024, des candidats à la présidentielle dont Floribert Anzuluni, Franck Diongo, Martin Fayulu, Moise Katumbi, Seth Kikuni, Augustin Matata, Denis Mukwege, Delly Sesanga ont dénoncé la complicité la complicité de la CENI avec la famille politique de Félix Tshisekedi d'autant plus que les bénéficiaires des dispositifs électroniques de vote sont de la majorité au pouvoir.
"Par quelle magie dans une élection combinée avec un seul bulletin de vote, la CENI peut nous expliquer que seules les législatives ont été corrompues et pas la présidentielle ? Ceci atteste de la complicité entre la famille politique de monsieur Félix Tshisekedi, les organes de l'État et la CENI. Raison pour laquelle la CENI est toujours dans l'incapacité de répondre à des questions aussi fondamentales que le nombre de bureaux de vote qui ont effectivement ouvert, le nombre de machines à voter réellement déployées, le nombre de bulletins de vote imprimés et aussi le nombre de machines à voter qui ont été mises à la disposition de la famille politique de Félix Tshisekedi pour orchestrer la fraude", dénoncent-ils dans une déclaration lue par Martin Fayulu.
Pour eux, cette situation démontre de manière irréfutable que la CENI, a tous les niveaux est non seulement actrice de la tricherie. Les opposants renouvellent la demande d'annulation pure et simple de tous les scrutins et la mise en accusation des membres de la CENI.
"Nous réitérons notre exigence de l'annulation totale du simulacre d'élections du 20 décembre 2023 à tous les niveaux et la mise immédiate à la disposition de la justice de Monsieur Denis Kadima Kazadi, des membres de la CENI, de leurs complices et de tous les autres acteurs de la fraude électorale”, indique-t-ils tout en appelant les Congolais “y compris les 82 (candidats) déjà cités et dénoncés dans la chaîne de distribution des machines à voter et tous les acteurs de cette entreprise criminelle ayant contribué à voler au peuple congolais ses voix et l'expression de sa souveraineté”.
La commission d'enquête mise en place par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour examiner les actes frauduleux commis par certains candidats pendant le déroulement des élections du 20 décembre dernier a dévoilé, ce vendredi 5 janvier, ses premières conclusions. Quatre vingt deux (82) candidats sont impliqués sur l’ensemble de la République. Ils ont été invalidés avant la publication des résultats provisoires.
C’est tard dans la soirée de ce vendredi que Patricia Nseya, rapporteure de la CENI, a communiqué cette liste assortie des motifs ayant conduit à cette décision prise à l'encontre de chacun des candidats concernés. Fraude, corruption, détention illégale des DEV, vandalisme des matériels électoraux et intimidation des agents électoraux sont les principaux griefs retenus contre ces candidats.
Clément MUAMBA et Bruno NSAKA