Manifestations anti-MONUSCO et chancelleries occidentales : Sama Lukonde note avec "satisfaction" la retenue observée par la population après l'appel au calme lancé par le gouvernement

Photo d'illustration
Pneus brulés lors d'une manifestation à Kinshasa/Ph. Droits tiers

Le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge est revenu sur les dernières manifestations organisées à Kinshasa contre les chancelleries occidentales et la MONUSCO. Pendant deux jours, des Kinois ont manifesté contre l'indifférence de la communauté internationale face à l'agression rwandaise dans la partie est de la RDC. Dans sa communication lors de la 125e réunion du conseil des ministres, le numéro un de l'exécutif central a salué l'attitude de la population qui a obtempéré à l'appel au calme lancé par le gouvernement de la République.

Au cours de la même intervention vendredi 16 février 2024, Sama Lukonde a invité la population congolaise à la vigilance afin de ne pas nuire à l'image et aux intérêts de la République démocratique du Congo.

"Le Premier ministre, chef du gouvernement, a noté avec satisfaction la retenue observée par nos populations après l'appel au calme que le gouvernement a lancé à la suite des manifestations observées devant certaines représentations diplomatiques dans notre pays. Il a appelé la population à la vigilance lors de pareilles manifestations face aux actes de violence et d'incivisme orchestrés par certains individus, lesquels veulent en profiter pour nuire à l'image et aux intérêts de notre pays", rapporte le compte rendu de la réunion lu par Muhindo Nzangi, ministre de l'Enseignement supérieur et universitaire.

Des manifestations ont éclaté à Kinshasa, visant les représentations diplomatiques et certaines organisations internationales le samedi 10 février 2024. Des jeunes en colère ont brûlé des véhicules appartenant à certaines ambassades et à la Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO). Les manifestants ont exprimé leur mécontentement face à ce qu'ils perçoivent comme une indifférence de la communauté internationale face au drame sécuritaire et humanitaire dans l'est de la RDC.

Suite à une réunion de crise présidée par le vice-Premier ministre, ministre de l'Intérieur, de la Sécurité et des Affaires Coutumières, Peter Kazadi, la Police nationale congolaise (PNC) a annoncé l'« Interdiction formelle des moto-taxis d'accéder à la commune de Gombe » dans la ville de Kinshasa. Parmi les autres mesures figurent l'interdiction de tout attroupement de plus de six personnes dans la commune de Gombe. Dans le même ordre d'idées, les vendeurs ambulants et les enfants en rupture familiale, appelés Shegués, ne peuvent plus opérer dans la commune de Gombe.

Clément MUAMBA