Les élections législatives nationales et provinciales seront-elles réorganisées à Masimanimba, dans la province du Kwilu comme prévu le 12 juillet prochain ? Des inquiétudes sérieuses pèsent sur le processus qui aurait dû commencer bien avant le jour des scrutins.
D'après le tout dernier calendrier réaménagé, l'harmonisation, la formation et le déploiement des formateurs électoraux territoriaux devaient intervenir le 24 mai dernier. Cette étape devait être suivie de la formation des chefs de centre de vote, des techniciens informatiques de centre de vote et des présidents formateurs, du 22 au 28 mai 2024. Les chefs de centre de vote, les techniciens informatiques des centres de vote et les présidents de formation devaient être déployés du 29 mai au 3 juin, et les membres des bureaux de vote et de dépouillement formés du 4 au 8 juin.
À un mois des élections, aucune opération n'a été organisée. La nouvelle équipe de l'antenne de la CENI n'a toujours pas été déployée, plus d'un mois après leur affectation.
La société civile locale, qui suit le processus, exprime son indignation et appelle la CENI à respecter son calendrier.
"Jusqu'à présent, les acteurs nommés par le président Denis Kadima ne sont pas arrivés à Masimanimba. C'est pourquoi nous disons qu'il y a un problème sur le plan technique, c'est-à-dire des opérations électorales qui sont censées être gérées par le personnel administratif, actuellement non disponible sur le terrain. La nécessité est de pouvoir permettre à la gestion de l'organisation matérielle des opérations électorales à Masimanimba de se réaliser normalement, soit par un personnel administratif permanent ou encore temporaire, jusqu'à l'organisation du vote, le but majeur de cette démarche étant de permettre aux citoyens de Masimanimba d'être représentés", a déclaré Emmanuel Nakahosa, secrétaire de la société civile locale.
Initialement prévues pour le 28 avril dernier, les élections législatives nationales et provinciales à Masimanimba ont été renvoyées au 12 juillet par la centrale électorale. La nécessité de la réorganisation se justifie par l'annulation des élections et l'invalidation des suffrages de sept candidats pour fraude, corruption, vandalisme, violences et sabotage du matériel de la CENI lors des élections du 20 décembre dernier.
Jonathan Mesa, à Inongo