Assemblée nationale : l'examen de la motion de défiance contre Alexis Gisaro renvoyé à la session de mars 2025

Photo d'illustration
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Lors de la clôture de la session de septembre, le président de l'Assemblée nationale a annoncé le report de l'examen de la motion de défiance soulevée contre le Ministre d'État, Ministre des Infrastructures et Travaux Publics, Alexis Gizaro Muvuni. Le débat est désormais fixé pour la session de mars 2025 au Palais du Peuple. 

“Ces initiatives (NDLR : Contrôle parlementaire) ont donné lieu au débat en séance plénière. L’une d'elle a même abouti à une motion de défiance contre le ministre d'État, ministre des infrastructures et travaux publics (NDLR: Alexis Gisaro) dont l'examen devrait avoir lieu pendant la session de mars 2025”, a indiqué Vital Kamerhe, président de l'Assemblée nationale dans son discours de clôture.

A cette occasion, Vital Kamerhe a rappelé que le contrôle parlementaire ne doit pas être perçu comme un acharnement ou une opération visant à déstabiliser le gouvernement de la République.

“Il s’agit plutôt d’un exercice normal, démocratique de redevabilité pour tous ceux qui assument les charges publiques.Il a un caractère pédagogique pour ceux qui gèrent le quotidien de la Res publica, un contrôle efficace et efficient permet également de booster l'action de ces gestionnaires afin que les promesses du Président de la République, chef de l'État soient traduites en actes concrets et visibles à travers le programme d'actions du gouvernement que son Excellence Madame la première ministre Judith Suminwa avait présenté et défendu devant cette auguste Assemblée", a-t-il soutenu. 

Notons que l'examen de cette motion n'a pas été programmée pour examen 48 heures après son dépôt comme l'exige le règlement intérieur de l'Assemblée nationale. Une manière critiquée par certaines organisations de la société civile qui s'occupent des questions économiques et financières. C'est le cas du Centre de Recherche en finances publiques et développement local (CREFDL).

Dans un communiqué rendu public lundi 16 décembre, cette structure a accusé l'Assemblée nationale de la RDC d'avoir violé l'article 235, alinéas 3 et 6, de son règlement intérieur dans le dossier de la motion de défiance contre le ministre en charge des infrastructures et travaux publics, Alexis Gisaro. Le Centre déplore que, depuis le dépôt de cette motion en date du 22 novembre dernier, jusqu'à la clôture de la session parlementaire le 15 décembre selon la loi, ladite motion n’a jamais été examinée.

Dans le même document, le Centre de Recherche en Finance Publique et Développement Local (CREFDL) estime que le retrait des signatures du parti politique Mouvement de la Libération du Congo (MLC) et le désistement des autres députés nationaux signataires de ladite motion constituent une violation de l'article 235, alinéa 3.

Les signataires de la motion de défiance contre ce ministre du parti présidentiel regrettent la disparition des « routes au jour le jour en pleine capitale, miroir et porte d’entrée en République démocratique du Congo ». Ils fustigent aussi le dysfonctionnement des structures rattachées et relevant de ce ministère. La lettre de transmission de cette motion est signée par le député de la mosaïque UDPS, Marcel Zuma, élu de Bondo dans le Bas-Uele.

Avant le dépôt de la motion, le ministre Alexis Gisaro était déjà  devant la représentation nationale pour répondre aux questions orales avec débat initiées par des élus(Rubens Mikindo, Trésor Lutala, Vincent  Andulu, Elie Kambale, Freddy Bonzeke et Patrick Munyomo). Après les réponses du ministre, la plupart d’élus s’étaient estimés non convaincus par les réponses de ce membre du Gouvernement.

Clément Muamba