Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo(FARDC) sont responsables du plus grand nombre de victimes (38) des violences sexuelles liées aux conflits, sur les 110 documentés par le Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l'Homme (BCNUDH) pour le mois de février dernier.
Dans son rapport retraçant les principales tendances des violations des droits de l'homme en RDC du mois de février, cette agence de l'ONU a enregistré 48 cas de VSLC, soit une hausse de 152%, la province de l'Ituri, dans l'est de la RDC, ayant battu le record du nombre des victimes (44), suivie du Nord-Kivu (43).
«La situation des violences sexuelles liées au conflit (VSLC) continue d’être source d’inquiétude. L’offensive du M23 au Nord-Kivu et au Sud-Kivu a eu un effet aggravant sur la situation, avec l’augmentation de 152% des cas de VSLC en février par rapport à janvier. Le BCNUDH a enregistré au moins 48 cas de violences sexuelles liées aux conflits avec 110 victimes (79 femmes, 30 filles et un homme) en février 2025. La province de l’Ituri a enregistré le plus grand nombre de victimes de VSLC en février 2025, soit 44 victimes (33 femmes et 11 filles), suivie par le Nord-Kivu (30 femmes, 11 filles et un homme) et par la province du Sud-Kivu avec 16 femmes et huit filles. Parmi les acteurs étatiques, les FARDC sont responsables du plus grand nombre de VSLC contre 38 victimes (27 femmes, 10 filles et un homme)», lit-on dans son rapport publié lundi 21 avril.
Aux côtés des FARDC, considérées comme actrices étatiques des violences sexuelles liées aux conflits, le BCNUDH a également mentionné des acteurs non-étatiques, dont la CODECO dont les actes des violences sexuelles ont ciblé 32 femmes et six filles en Ituri. Les M23/RDF, eux, ont touché 11 femmes et huit filles au Nord-Kivu et au Sud-Kivu.
Samyr LUKOMBO