Pour les avocats de Vidiye Tshimanga, le réquisitoire du ministère public est "creux, vide et dénué de toute consistance"

Vidiye Tshimanga. PH/ACTUALITE.CD

Le ministère public a rendu son réquisitoire le jeudi 8 décembre dans la cause qui implique Vidiye Tshimanga, ancien conseiller spécial de Félix Tshisekedi chargé des questions stratégiques. L'organe de la loi a requis 3 ans de servitude pénale à l'encontre de M. Tshimanga, poursuivi pour offense au Chef de l'Etat, corruption et trafic d'influence. Selon la défense, le Parquet devrait aussi poursuivre "le soi-disant faux investisseurs" et authentifier la vidéo qui l’a poussé à poursuivre Vidiye Tshimanga.

"Le ministère public est parti au procès au même titre que nous. Là, c'était sa position mais une position creuse, vide, dénuée de toute consistance parce que l'acte d'accusation n'a pas respecté les dispositions légales qui veulent que cet acte d'accusation soit réputé conforme. Donc il y a des devoirs légaux qui n'ont pas été respectés par le ministère public. Ce dernier n'a pas interrogé, n'a pas non plus poursuivi les corrupteurs, le soi-disant faux investisseurs. Le ministère public n'a pas ménagé les efforts pour édifier sa religion. Le manque d'authentification du moyen par lequel le ministère public s'était saisi, c'est-à-dire les vidéos montées, séquencées et publiées dans les réseaux sociaux… toutes ces images n'ont jamais été authentifiées jusqu'à ce jour", a déclaré Me Arthur Bomana, coordonnateur du collectif des avocats de Vidiye Tshimanga

Le tribunal de paix rendra son verdict dans 10 jours. Vidiye Tshimanga est poursuivi pour trafic d'influence, corruption et offense au Chef de l'État suite à une vidéo le montrant visiblement en train de négocier des revenus auprès des prétendus investisseurs en leur promettant son implication pour l'obtention du marché. Ses Avocats estiment que les faits reprochés à leur client ont été commis à l'étranger, c'est pourquoi ils avaient soulevé l’exception d’incompétence territoriale du tribunal, laquelle a été rejetée. Pour rappel, M. Tshimanga a été placé en détention préventive le 21 septembre dernier par le Parquet Général près la Cour d'Appel de Kinshasa/Gombe avant d'obtenir une liberté provisoire, quelques jours après.

Ivan Kasongo