Lawrence Lolo Kyungu Kibwe, président national du parti politique Alliance Nationale des Fédéralistes Kyunguistes (ANAFEK) et fils biologique du feu Antoine Gabriel Kyungu wa Kumwanza, s'oppose à la proposition d'un dialogue entre différentes forces politiques et sociales avant la tenue des élections de décembre prochain en RDC.
Une mise qui intervient dans un contexte particulier où le comité laïc de coordination (CLC) a, au regard de la gravité de la situation sociopolitique et sécuritaire du pays, proposer une pause du processus électoral.
"Nous n'avons pas besoin d'aller à un dialogue, avec le Président Félix Tshisekedi, nous sommes plus que déterminés pour la tenue des élections en décembre. Ceux qui sont distraits et qui tiennent au repos, nous leur disons qu'ils se trompent ", dit-il, dans un meeting public ce samedi 22 juillet 2023 à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga.
Lawrence Kyungu s'est également insurgé contre le discours de tribalisme propagé par certains acteurs politiques au pays.
" Nous n'avons pas dit à nous de bâtir le Haut-Katanga, pas à nous de bâtir le Lualaba, moins encore Ituri ou Ngandanjika, plutôt à nous de bâtir le Congo. Nous ne sommes pas d'accord avec le discours de tribalisme qui se propage en cette période où nous nous approchons des élections. C'est vrai qu'il va toujours exister, mais c'est à nous d'être prudent surtout les jeunes qui sont souvent utilisés pendant cette période d'éviter de tomber dans ce piège de ceux qui ne sont pa prêts pour ce rendez-vous électoral ", a-t-il ajouté lors de cette rencontre avec les membres de sa formation politique.
Et de poursuivre :
" Nous avons présenté des candidats partout où nous nous sommes installés avec respect du genre. Sur les 20 candidatures aux législatives nationales, nous avons présenté 10 femmes et 10 hommes, ce qui est un équilibre au sein du regroupement à nous de bâtir le Congo ".
Plusieurs acteurs politiques notamment de l'opposition sont encore sceptiques quant à la tenue des élections en décembre. Certains exigent des réformes profondes dont le changement à la tête de la CENI et la cour constitutionnelle, l'audit du fichier électoral. Martin Fayulu par exemple s'est toujours opposé à présenter des candidatures si ses revendications ne sont pas prises en compte. Le comité laïc de coordination (CLC) a, dans ce contexte, parlé de la nécessité de faire une pause et d'envisager un dialogue entre les acteurs en présence.
José MUKENDI