Présidentielle en RDC : Katumbi offusqué par les messages des félicitations des « frères africains » à Tshisekedi, dénonce la fraude orchestrée par le pouvoir

Moise Katumbi en meeting le 27 novembre à Bukavu
Moise Katumbi en meeting le 27 novembre à Bukavu

Moise Katumbi s’est exprimé pour la première fois ce mercredi depuis les élections du 20 décembre dernier. Il a dénoncé la fraude organisée d’après lui, par le camp du pouvoir en faveur de Félix Tshisekedi qui est donné vainqueur avec 73% de suffrages, selon les résultats provisoires publiés le 31 décembre par la CENI.

Dans un message, Moise Katumbi qui est arrivé deuxième avec 18% se montre choqué par les multiples messages des félicitations des « frères africains » à l’endroit de Félix Tshisekedi pour sa réélection.

« Amis partenaires, frères africains, les congolais n’ont-ils pas droit à de vraies élections? Dites moi dans quel pays au monde, on retrouve des machines à voter  entre les mains de candidats du pouvoir et on se précipite à proclamer et à féliciter un vainqueur aux élections. (…) Citez-moi un seul pays au monde où on décide de proroger la période des élections de 11 heures à six, sept jours et on se précipite à féliciter le vainqueur. Citez-moi un seul pays où on proclame le vainqueur sur la base de bureaux de vote et de machines dont on ne connaît même pas le nombre au jour de l’élection? », s’est-il interrogé.

Une dizaine de Chefs d’Etat africains ont salué la victoire de Félix Tshisekedi à la présidentielle. Ces élections ont connu de nombreuses irrégularités relevées notamment par de missions d’observation électorale nationales et étrangères.

« Personne ne peut s’ériger en complice de cette fraude électorale », a ajouté M. Katumbi. Il a appelé les congolais à un « sursaut citoyen » afin de mettre fin à « l’illégitimité » et éviter la « dictature » au sommet de l’Etat.

« Je vous demande de ne pas baisser les bras, de ne pas céder au découragement ou au pessimisme mais bien au contraire, de reprendre la marche que nous avons engagée ensemble parce que rien n’est fini, tout est encore possible », a lancé Moise Katumbi.

Il a enfin appelé à résister à travers « des actions pacifiques et démocratiques » à mener par les forces sociales et politiques du changement. Mais jusqu’ici, aucune date n’est donnée par ces actions.