Depuis l'intensification des combats fin janvier 2025, dans la partie Est de la RDC, les dirigeants congolais et rwandais tirent leurs épingles du jeu diplomatiquement et médiatiquement. Lorsque l’occasion se présente, les représentants de Kinshasa ne manquent pas de pointer du doigt le Rwanda, commanditaire des rebelles qui sèment la terreur dans cette partie du pays depuis des décennies. Des accusations auxquelles Kigali répond et parfois en s’attaquant directement à des individus.
A l’image du président rwandais Paul Kagame qui a récemment critiqué son homologue congolais Félix Tshisekedi en évoquant ses débuts modestes, notamment ses emplois en Belgique comme chauffeur de taxi et livreur de pizzas. Ces remarques, faites lors d’une interview, ont suscité des débats sur la pertinence de juger un leader en fonction de son passé professionnel. Pour certains, cela visait à discréditer Tshisekedi, tandis que d’autres y voient plutôt une preuve de résilience et de réussite.
Ce n’est pas la première fois que le Président rwandais tient des propos insultants envers Félix Tshisekedi. Lors de la cérémonie d’échange de vœux à Kinshasa, le 18 janvier dernier, le président congolais a défendu la vitalité démocratique en RDC, qu’il considère comme un modèle malgré ses imperfections, en contraste avec le régime autoritaire de Paul Kagame au Rwanda. Dans un échange indirect, Kagame a qualifié certains dirigeants de “combinaison entre idiots et leaders”, allusion à peine voilée à Tshisekedi.
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