Les sanctions individuelles de l’Union Européenne ciblent aussi le secteur des mines au Rwanda. La raffinerie d'or de Gasabo, située à Kigali est sanctionnée. Cette entité a commencé ses activités de raffinage le 1er juin 2022 après la fermeture de la raffinerie d'or d'Aldango.
Il est reproché à cette raffinerie « l'extraction et le trafic des ressources naturelles de l'est de la RDC, comme l'or », contribuant à l'escalade du conflit.
« Le transit de l'or par la seule raffinerie d'or du Rwanda, Gasabo Gold Refinery, contribue à l'exportation illicite, via le Rwanda, de l'or extrait illégalement. Gasabo Gold Refinery a donc exploité le conflit armé, l'instabilité ou l'insécurité en RDC, notamment par l'exploitation ou le commerce ou le commerce illicite de ressources naturelles », mentionne l’UE.
L’Union Européenne a également sanctionné Francis Kamanzi qui est le directeur général du Rwanda Mines, Petroleum and Gas Board (RMB). Il est à ce poste depuis février 2024.
« En raison de sa position de leader au sein du RMB, Francis Kamanzi est responsable d'exploiter le conflit armé, l'instabilité ou l'insécurité en RDC, notamment par l'exploitation ou le commerce illicite de ressources naturelles », précise les termes des sanctions de l’UE.
Le Parlementaires européens ont déjà demandé la Commission européenne d'interdire l’importation des minerais rwandais en Europe. Ils ont également appelé à suspendre le mémorandum d’entente entre le Rwanda et l’UE sur les matières premières, et de conditionner toute coopération future à l'adhésion du Rwanda à l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).
Le Rwanda est accusé par Kinshasa et plusieurs rapports d'organisations internationales de soutenir le groupe armé M23, actif dans le Nord-Kivu. Kigali dément ces accusations. La Commission européenne n’a pas encore réagi à cette sollicitation.