Inauguration de l’Institut Confucius à l’Université de Kinshasa pour l’apprentissage de la langue chinoise

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Inauguration de l'Institut Confucius de l'Unikin

L’Université de Kinshasa abrite officiellement un Institut Confucius pour l’apprentissage de la langue chinoise. Il a été inauguré ce lundi 17 mars par l’ambassadeur de la République Populaire de Chine en RDC et le Recteur de l’Université de Kinshasa au cours d’une cérémonie qui a vu M. Zhao Bin dispenser la première leçon inaugurale de cette langue la plus parlée au monde.

L’Institut Confucius de l’Unikin sera installé au sein de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines, dans le centre des langues, et d'autres locaux se trouvent au bâtiment abritant le Home 5. Ce début des cours de la langue chinoise est le fruit d’un partenariat entre l’Institut Confucius de l’Académie Diplomatique de la RDC et cet établissement d’étude universitaire, signé le 14 février dernier.

Un honneur pour la Faculté des Lettres et Sciences Humaines, souligne son doyen, le Professeur Eugène Bitende.

“La Faculté des Lettres est honorée dans la mesure où à travers cet Institut, elle va concourir à la coopération culturelle entre la Chine et la République Démocratique du Congo. En réalité tout développement part de la culture, si nous sommes ancrés culturellement, notre esprit est ancré dans le sens du travail, nous allons transformer notre société”, a-t-il dit lors de l’inauguration.

La langue chinoise, et plus particulièrement le mandarin, est devenue une langue de plus en plus importante dans le monde d'aujourd'hui. Étant la langue la plus parlée au monde avec plus d'un milliard de locuteurs natifs, l’apprentissage du mandarin signifie une capacité à communiquer avec une part importante de la population mondiale. Aussi, peut-elle servir à ouvrir des opportunités économiques, la Chine étant la deuxième plus grande économie du monde et joue un rôle majeur dans le commerce international.

D’où le Professeur Jean-Marie Kayembe, Recteur de l’Université de Kinshasa, invite particulièrement les étudiants à s'inscrire et suivre les cours de cette langue.

“J’invite nos étudiants à s’inscrire massivement à cette école de la langue chinoise. Les raisons sont multiples mais j’en épingle une, la Chine est le premier partenaire économique de notre pays. Il est important qu’en termes de débouchées, de formations, nous puissions aussi essayer le modèle chinois et impulser un développement plus rapide de notre pays”, a-t-il indiqué.

L’apprentissage du mandarin permet aussi de mieux asseoir les échanges culturels tant la Chine a une riche histoire et une culture millénaire qui exercent une influence croissante dans le monde entier. Apprendre le mandarin permet de mieux comprendre cette culture, son art, sa littérature, sa philosophie et ses traditions. 

“Si la culture et l'art sont le pont entre les cœurs, la langue, quant à elle, est le facilitateur clé pour des échanges culturels. Sur ce, je pense à cette coopération fraîchement établie entre l'UNIKIN, institution d'enseignement supérieur la plus prestigieuse en RDC, avec l'Institut Confucius. Cette coopération permettra à vos deux parties de former un grand nombre de jeunes sinophones qui pourront contribuer à la perpétuation de l'amitié et de la coopération entre nos deux pays”, a dit Zhao Bin, ambassadeur de Chine en RDC.

La langue chinoise, symbole d’une civilisation cinq fois millénaires et des sagesses profondes mondialement connues, est l'une des langues officielles des Nations Unies. Avec l’émergence de la Chine sur l’échiquier international, « bien connaître ce miracle de l’extrême orient» est devenu indispensable pour de nombreuses personnes. L'engouement pour la langue chinoise ne cesse de croître et le rôle de cette langue devient de plus en plus important.

“Mais ce qui est le plus important, c'est qu'en promouvant assidûment les échanges culturels et la coopération linguistique, nous pouvons cultiver notre esprit d’ouverture et renforcer notre auto-confiance culturelle, qui nous permettront de trouver la voie de développement la plus adaptée à la réalité nationale, et d’accomplir dans un proche avenir le redressement de nos pays respectifs”, a ajouté l’ambassadeur chinois en RDC.

Jusqu'en 2024, près de 200 pays ou régions dans ce monde ont lancé des programmes d'éducation de la langue chinoise, parmi lesquels 85 ont intégré cette langue dans leurs systèmes éducatifs nationaux. Et le nombre d’apprenants et de pratiquants de la langue chinoise en dehors de la Chine avoisine 200 millions. À partir de 2011, les Nations Unies ont désigné le 20 avril de chaque année comme « Journée mondiale de la langue chinoise ».

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Kuzamba Mbuangu