Goma : manifestations pour exiger la prorogation de la période d’enrôlement dans l'aire opérationnelle 3

Illustration
Photo d'illustration

Les activités ont repris dans l'avant midi de ce mardi 11 avril au nord de la ville de Goma (Nord-Kivu), après quelques heures des manifestations enregistrées dans la matinée pour exiger la prorogation de la période d’enrôlement et d'identification des électeurs dans l'aire opérationnelle 3, dans laquelle se situe la province du Nord-Kivu. 

Des jeunes en colère ont érigé des barricades sur la chaussée pour dénoncer également la mort par balle, ici récemment,  d’un jeune qui voulait, à tout prix obtenir sa carte d’électeurs. Les éléments de la  police ont été mis en contribution  pour  dégager la route et ainsi permettre le retour normal de la circulation.

«  C’était tôt le matin quand on a trouvé des pierres sur la route. Les jeunes ont dit qu'ils veulent obtenir de la CENI, non seulement  la prolongation du délai d’enrôlement mais aussi un discours clair à propos du jeune tué jeudi à l'EP Byahi. Pour l'instant, la situation est redevenue à la normale. Les activités reprennent progressivement » témoigne un habitant du quartier Majengo.

Tout en plaidant pour la prorogation du délai de l’opération d’enrôlement, à l'instar de nombreux  acteurs tant politiques que de la société  civile, le maire adjoint de Goma, le commissaire supérieur principal Faustin Kapend affirme que tout est en train d’être mis en œuvre en vue d’éviter d’éventuels incidents.

« C'est de l'incompréhension autour  de la fin des opérations d'enrôlement dans la zone 3, c'est-à-dire, la province du Nord-Kivu, concernée aussi. En principe, c'est aujourd'hui le 11 que devaient s'arrêter les opérations d'enrôlement. Malheureusement, les amis des mouvements citoyens, au lieu d'aller vers le secrétaire exécutif provincial de la CENI pour se ressourcer, ont pris l'initiative de marcher et de barricader les routes, d'autant plus que la CENI n'a pas encore clôturé. Il y a une brèche qui est créée, on ne sait pas de combien des jours, les gens devaient obtenir les jetons mais aussi, compte tenu du nombre considérable des retardataires, je crois qu'il y a possibilité de faire la rallonge. Il y avait un problème de déficit communicationnel » a dit, à ACTUALITE.CD, le commissaire supérieur principal, François Kapend, maire adjoint de Goma.

Et de poursuivre :  

« La police est sur le terrain. Et  nous même, nous avons invité certains responsables des mouvements citoyens qui sont déjà avec nous ici à la mairie, y compris les responsables de la CENI pour échanger sur la question et lancer un communiqué pour jouer à l'apaisement au lieu d'agiter la ville inutilement ».

Dans un communiqué, la CENI a invité tous les citoyens n'ayant pas encore obtenu leurs cartes d’électeurs de se présenter devant les centres d'inscription ce mardi à 17 heures locales pour récupérer des jetons, qui leur permettront de se faire enrôler

Jeudi 6 avril dernier, un jeune a été tué par un policier au centre d'inscription situé à l'EP Byahi, dans la commune de Karisimbi, ville de Goma. Des matériels d’enrôlement dont des ordinateurs avaient été endommagés par des manifestants contre ce décès du requérant.

Jonathan Kombi, à Goma