RDC : Thierry Monsenepwo invite la justice militaire à entendre Corneille Nangaa pour vérifier ses propos signalant des FDLR au sein de la garde républicaine

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Thierry Monsenepwo, acteur politique, cadre de la CCU. Ph. Droits tiers.

L'acteur politique Thierry Monsenepwo répond à Corneille Nangaa qui dans une tribune a qualifié l'état de siège décrété au Nord-Kivu et en Ituri "d'échec patent" et a signalé la présence des éléments FDLR au sein de la garde républicaine. 

Répondant à l'ancien président de la CENI Thierry Monsenepwo n'épouse pas son argument d'échec de l'état de siège au Nord-Kivu et en Ituri. 

"Aucune solution humaine ne peut en 3 ans, réglée un problème qui existe depuis 3 ans fois dix, soit 30 ans… la thérapie de choc ne peut que permettre de donner un début de Solution au problème, en vue de produire un travail de longue haleine dans le temps et dans la durée, qui permettrait au finish de résoudre un problème multi-genre. Et l’état de siège a été cette réplique de choc qui n’est pas « la solution », mais l’une des solutions au problème d’insécurité de l’est de notre pays. Certes il reste une des solutions à améliorer, mais il est clairement établi que n’y était cette décision, la situation securitaire et économique aurait été plus mal dans ces deux provinces", écrit Thierry Monsenepwo. 

Et d'ajouter : 

"Si aujourd’hui, quoi qu’encore volatile, la situation reste maîtrisable, c’est grâce au commodément militaire de ces deux provinces, sous l’état de siège, décrète même les experts des Nations unies."

Ce cadre de la CCU (Convention des Congolais Unis) soutien la tenue de la table ronde en cours sur l'état de siège. Il estime que ces assises initiées par le Chef de l'Etat vont permettre une remise en question de l'état de siège décrété dans deux provinces de l'Est de la RDC. 

"Toute œuvre humaine restant perfectible, l’irresponsabilité aurait été de laisser courir l’état de siège, sans une remise en question à un moment pour en juger l’efficacité et donner la possibilité de l’améliorer. Et l’on ne peut que reconnaître en bien cette démarche portée par le Premier Ministre qui, en réunissant les différents acteurs, pourrait permettre une évaluation, en vue d’une amélioration des décisions à prendre pour mieux cerner le dossier sécuritaire de ces deux provinces", a écrit Thierry Monsenepwo. 

Les FDLR au sein de la garde républicaine

Corneille Nangaa a dit dans sa tribune que la garde républicaine de la RDC compte des éléments FDLR aussi bien à Kinshasa qu'à Lubumbashi. Une accusation que Thierry Monsenepwo juge "grave" et appelle la justice militaire à entendre Corneille Nangaa. 

"Cette grave accusation de Nangaa qui malheureusement soutient le discours du fossoyeur Kagame, laisse sans voix. Et demanderait à ce que la justice militaire l’invite pour qu’il démontre avec preuve, ce qu’il soutient par cette accusation gravissime qui est le discours majeur de l’ennemi de notre pays, dont il devient le chantre aujourd’hui", alarme Thierry Monsenepwo. 

Nangaa et la démocratie

Pour ce cadre de la CCU, Corneille Nangaa n'est pas un modèle en matière de démocratie. 

"D'où vient donc que Corneille Nangaa puisse avoir le toupet de faire chanter la nation entière pour une mine d'or acquise dolosivement dans la province martyre de l'Ituri ?  Quel pays voulons nous léguer à la postérité si les représentants de toutes les antivaleurs démocraticides se mue en ange de lumière au vu et au su de tous ?", se questionne Monsenepwo. 

Et d'ajouter : 

"Il est plus que temps qu'une voix se lève pour parler au nom de tous les sans-voix. La République a besoin d'un tel héraut pour rappeler à Corneille Nangaa qu'il n'a jamais concourru pour occuper le poste de Président de la CENI, à la différence de son valeureux successeur Denis KADIMA, passé par le creuset d'un tri rigoureux dans le gratin de la société civile. Un héraut pour lui dire qu'il traîne des casseroles susceptibles de l'abonner à un centre pénitentiaire pour le restant de ses jours. Un héraut  pour lui expliquer que son patrimoine acquis en contrepartie de son passage à ce poste électoral, est une provocation de trop pour le souverain primaire..."

Les propos tenus par Corneille Nangaa dans sa dernière tribune soulèvent des débats dans les milieux des politiques congolais. 

Jordan MAYENIKINI