En marge de la publication des résultats provisoires de l'élection présidentielle au centre des opérations "Bosolo", deux candidats malheureux, Théodore Ngoy et Tony Cassius Bolamba, ont, lors de leur passage à ACTUALITE.CD, invité Félix Tshisekedi, réélu pour un nouveau mandat, à rassembler les candidats à la présidence et d'autres acteurs sociopolitiques pour discuter de "la République Démocratique du Congo" et cimenter la cohésion nationale afin de mieux faire face à l'agression rwandaise via les rebelles du M23.
À la question de savoir ce que pense le gouvernement de cette proposition, le porte-parole du gouvernement estime qu'une telle initiative dépendra du Président de la République lui-même. Selon lui, le simple fait d'être candidat à la présidence de la République ne confère pas un statut particulier pour commencer à demander ou à exiger certaines choses.
"C'est le Président de la République qui va apprécier à son niveau, c'est le président de tous les Congolais, c'est le Président qui prône l'unité, celui qui décidera le moment venu s'il doit parler à d'autres compatriotes. Être candidat à la présidence de la République ne vous confère pas un statut particulier, même si nous pouvons aussi considérer le poids de chaque candidat", a déclaré Patrick Muyaya lors d'un briefing presse tenu le mardi 2 janvier 2024.
Et de poursuivre :
"Un jour, je disais pendant la campagne électorale qu'ils étaient une addition de zéro, les gens se sont moqués de moi entre guillemets et après le décompte, vous avez vu qui a eu quoi. Être candidat à la présidence de la République ne vous confère pas un statut particulier ; ce qui fait la valeur des candidats, c'est l'adhésion des Congolais. Il y a eu l'élection présidentielle, et il y aura les législatives ; à ce moment-là, les choses pourront être plus précises sur la manière dont les choses politiques peuvent être faites."
Le président Félix Tshisekedi a remporté l'élection présidentielle avec 73,34 % des voix, a déclaré la Commission électorale nationale indépendante le dimanche 31 décembre, loin devant ses principaux rivaux Moïse Katumbi (18,08 %) et Martin Fayulu (5,33 %). Ses partisans y voient un véritable plébiscite populaire, tandis que ses opposants dénoncent un "simulacre d'élection".
Conformément à l'article 73 de la loi électorale, après la publication des résultats provisoires, l'étape des contentieux électoraux s'ouvre à la Cour constitutionnelle. Selon le calendrier de la CENI, le dépôt des recours est ouvert du 2 janvier 2024 au 5 janvier 2024, tandis que le traitement de ces recours se déroulera du 3 janvier 2024 au 11 janvier 2024. Les candidats de l'opposition, Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Denis Mukwege, contestent les résultats et affirment qu'ils ne vont pas saisir la Cour constitutionnelle "inféodée" au pouvoir.
Clément MUAMBA