RDC : Corneille Nangaa dénonce une "gestion d'essais-erreurs" sous la présidence de Tshisekedi

Corneille Nangaa/Ph. droits tiers
Corneille Nangaa/Ph. droits tiers

La justice "n'a plus rien de juste", estime l'ancien président de la CENI, Corneille Nangaa. Ce dernier ne mâche pas ses mots à l'encontre de la gestion actuelle du pays. Il appelle le peuple congolais à une "mobilisation générale" pour réformer la politique du pays.

Corneille Nangaa, actuellement président de l’Action pour la Dignité du Congo et de son Peuple (ADCP), a vigoureusement critiqué la direction prise par le président Félix Tshisekedi. Dans un discours passionné, il a décrit la situation actuelle comme une succession d'essais-erreurs et indique que "la justice n’a plus rien de juste". Nangaa invite le président Tshisekedi à "stopper" et à "réinventer l'unité et la cohésion nationale". Pour lui, cela passe par la "refondation de notre armée nationale" et la mise en place d'une diplomatie "objective et réaliste".

En ce qui concerne le processus électoral en cours, l'ancien président de la CENI déplore une tribalisation et une politisation accrues. Nangaa s'interroge ainsi sur l'homogénéité géographique des personnes chargées de la gestion électorale : "Est-ce une simple coïncidence ?" questionne-t-il.

Enfin, Nangaa a utilisé des références historiques fortes pour appuyer ses propos, évoquant notamment la figure emblématique de Patrice Émery Lumumba, ainsi que le père de l'actuel président, Etienne Tshisekedi. Il a également mentionné l'ex porte-parole du parti de Moïse Katumbi, Cherubin Okende, assassiné le 13 juillet dernier, suggérant que le président actuel ne suivait pas les idéaux de ces figures historiques.

Cette critique mordante de Nangaa vient s'ajouter à un climat politique déjà tendu en RDC, témoignant des défis majeurs que le pays doit encore relever en matière de gouvernance et de processus démocratique.

Ivan Kasongo