La machine électorale est enclenchée pour les scrutins du 20 décembre. Avec une forte présence des candidatures féminines dans différents regroupements et partis politiques, le défis de la représentation de la femme dans la gestion de la chose publique ne posera plus problème, estime Lorraine Lusamba Kazadi, cadre de l'union sacrée de la nation dans la région du Katanga, ville de Likasi.
Pour elle, la femme joue un rôle crucial et le fera avec une présence accrue lors des prochaines élections.
"Je pense que Mr le président de la République, Félix Tshisekedi l'a compris. C'est pour cette raison que nous avons des femmes qui ont des postes clés dans le gouvernement. Je pense que ces dernières jouent un rôle crucial dans l'exercice de la vie publique dans notre pays. Elles sont impliquées dans divers domaines tels que, l'éducation, la santé, les affaires, et bien plus encore. Le président donne aux femmes la possibilité de contribuer de manière significative à la croissance et au développement de nos communautés et de la RDC ", dit, ce mardi 26 septembre 2023, Lorraine Lusamba Kazadi.
Et d'ajouter :
"Cependant, il y a encore des défis à surmonter pour garantir une représentation équitable et l'égalité des sexes dans la vie publique en Afrique et plus particulièrement au Congo. Comme le disait Lao Tseu, un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas. Nous constatons que le pas vers ce changement a déjà été enclenché pour notre pays''.
Quant à la motivation première d'engagement politique, Lorraine Lusamba Kazadi, qui s'aligne pour les législatives avenirs dans la ville de Likasi, parle du souci de changement social.
"Je pense que les motivations varient d'une personne à l'autre. En ce qui me concerne c’est le souhait d’avoir un Changement social. Je veux apporter des changements significatifs dans la ville de Likasi, et voir même l’entièreté du territoire national. Je suis motivée par le désir de faire progresser des causes qui me tiennent à cœur, comme la justice sociale, l'égalité des chances, l'éducation, la santé, l’entrepreneuriat. En plus, je dirais que je suis animée par le désir de contribuer à la société et de faire une différence positive dans la vie des gens. Chaque jour que Dieu fait, je vois l’impact que ma fondation a sur les gens de la ville de Likasi. Et j’ai la certitude qu' en faisant de la politique, j’aurai la possibilité d’impacter un plus grand nombre de gens. Tout comme je l’ai fait dès ma jeunesse dans la ville de Meaux en étant représentante de jeunes. Je veux représenter les intérêts des habitants de la ville de Likasi ", a-t-elle poursuivi.
"J'arbore la casquette politique depuis ma tendre enfance. J’ai été initié à la vie politique réelle depuis plus de 15 ans maintenant. Dès l’âge de 13 ans j'ai été élu par mes paires au collège Beaumarchais, puis au lycée Jean Vilar à un poste de représentante délégué de la jeunesse dans la ville de Meaux, où je vivais à l’époque. Je siégeais au Conseil Consultatif des Jeunes. Je collectais les idées et initiatives émanant de l'ensemble des jeunes pour améliorer leur cadre de vie au sein de la ville. Cette commission était sous la tutelle de Mr Jean-François COPÉ qui a exercé plusieurs fonctions ministérielles dans les gouvernements français de Jean-Pierre Raffarin et de Dominique de Villepin.
La ville de Likasi, une deuxième de la province du Haut-Katanga, est confrontée à plusieurs défis, selon Lorraine Lusamba Kazadi.
"Je dois vous dire que les défis de la ville de Likasi, du Congo varient. L’un des défis majeurs est l’autonomie économique. Raison pour laquelle, à travers ma fondation, La Fondation Lorraine Lusamba Kazadi. Nous luttons pour pallier cette situation, nous assistons les habitants de la ville et initions les gens à s’adonner à la création des petites entreprises. Nous avons mis en place des programmes de subvention qui leur permettent d’évoluer dans leur différents domaines d’activités. A titre d’exemple, pour le moment, nous assistions nos membres dans le secteur de l’élevage avicole (poussin), l’élevage porcin, l'agriculture, la culture maraîchère, les services, et la restauration. À long terme, j’ai la ferme conviction que si nous continuons dans cet élan. Les habitants de la ville de Likasi auront la possibilité d’atteindre leur plein potentiel. Ces actions diminuent la pauvreté en offrant des opportunités économiques aux habitants de la ville de Likasi ", dit-elle.
L'éducation étant la priorité pour l'avenir de la jeunesse, Lorraine Lusamba Kazadi en accorde une importance particulière.
"Des individus éduqués sont plus susceptibles de trouver un emploi, de contribuer à l'innovation et de stimuler la croissance économique de notre pays. Je pense que c’est également un élément important pour l’amélioration de la santé. Les individus éduqués sont plus enclins à prendre des décisions éclairées en matière de santé, ce qui peut réduire la mortalité infantile et maternelle, ainsi que la propagation de maladies. Raison pour laquelle la Fondation LLK offre une bourse qui prend en charge la totalité de l’éducation de certains jeunes dans la ville de Likasi", explique-t-elle.
Cependant, il est important de noter que l'accès à l'éducation en Afrique, au Congo reste un défi dans de nombreuses régions en raison de contraintes financières, de l'absence d'infrastructures adéquates et de problèmes liés à la qualité de l'éducation. Des investissements continus et des réformes sont nécessaires pour garantir un accès équitable à une éducation de qualité en RDC.
Face à la détérioration de la situation socio-économique, Lorraine Lusamba Kazadi, cadre de l'Union sacrée de la nation, parle plutôt des impacts liés à la pandémie de COVID-19.
"Notre pays la RDC s'est retrouvé confronté à L'impact économique lié au COVID-19 qui a été ressenti à l'échelle mondiale. En effet, l’arrêt des activités économiques pour contenir la propagation du virus, les mesures de confinement, de quarantaine et de distanciation sociale, ont entraîné la fermeture de nombreuses entreprises et la suspension temporaire de nombreuses activités économiques, entraînant ainsi une baisse significative de la production. Cela à entrainer la chute de la demande en raison de l'incertitude économique, la demande des consommateurs a chuté pour de nombreux biens et services non essentiels, ce qui a nui à de nombreuses entreprises, en particulier celles liées à la restauration, à l'hôtellerie et au commerce de détail. De plus, le coût de la santé publique durant le covid ont été quadruplé. Le président dans le souci de ces constituant commander les vaccins aux états unis à Chicago. Je le sais car à cette époque, je travaillais dans le cargo, j'étais chargée de recettes. Je voyais les commandes venir de la part du gouvernement de la RDC. Et les coûts n’étaient pas moindre. Hélas, il le fallait afin de préserver la vie des Congolais et afin de lutter contre la pandémie. Maintenant, que la pandémie est derrière nous. Le gouvernement a mis en place des réformes pour stimuler la croissance, rétablir la stabilité financière et améliorer le bien-être de la population. A titre d’exemple ", a-t-elle expliqué.
Et de poursuivre :
"La Stimulation dans l’investissement public des infrastructures. Nous constatons des progrès et des évolutions dans le pays. L’éducation avec la gratuité, les soins de santé avec dernièrement la gratuité de la maternité. De plus, l’implémentation de la politique monétaire avec le taux de change du dollar versus le franc congolais revue, suivie par la promotion de l'innovation et de la technologie, nous l’avons vue lors du conclave scientifique le mois dernier. Bien évidemment, il est primordial d’apporter le soutien aux entreprises, et concevoir un plan fiscal pour encourager l'investissement, la création d'emplois et la croissance économique tout en maintenant une base fiscale solide. Nous sommes tous conscients qu’il reste encore beaucoup à faire. Mais comme le dit bien l’adage Rome ne s’est pas construit en un jour ".