Martin Fayulu, homme politique congolais et candidat à la présidentielle de 2023, a proposé mercredi la création d'un cadre de concertation entre la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et toutes les parties prenantes, en particulier les candidats à la présidentielle. Cette initiative vise à définir et clarifier les règles du jeu avant les prochaines élections présidentielles en République démocratique du Congo.
Fayulu a souligné lors de cette proposition que le processus électoral n'appartient pas uniquement à la CENI, mais à l'ensemble du peuple congolais. Il a également exprimé son inquiétude quant à la possibilité que le président de la CENI suive la voie de son prédécesseur, Corneille Nangaa, en évoquant le précédent accord politique préalable à la publication des résultats des élections précédentes.
« J'ai dit au président de la CENI qu'il ne doit pas penser que le processus électoral lui appartient. C'est un processus du peuple. Il faut qu'il se ravise, sinon cela ne peut pas aller. On ne lui laissera pas faire ce que Corneille Nangaa a fait », a déclaré Fayulu.
Corneille Nangaa avait révélé l'existence d'un accord politique précédent à la publication des résultats électoraux, un accord qu'il avait contribué à rédiger et qui avait été signé par le président actuel, Félix Tshisekedi, et son prédécesseur. Cette révélation avait suscité des interrogations sur la transparence des élections.
Martin Fayulu a également insisté sur la nécessité d'une surveillance citoyenne accrue lors du scrutin présidentiel à venir. Il a déclaré que la population devrait rester dans les bureaux de vote jusqu'à la proclamation des résultats pour s'assurer que ces résultats reflètent fidèlement la volonté du peuple.
La candidature de Fayulu, dit-il, vise à poursuivre son combat en faveur de la transparence et de la vérité des urnes, et il continue à revendiquer la victoire à l'élection présidentielle de 2018, bien que les résultats officiels l'aient classé deuxième.