Le ministre de la communication et médias, Patrick Muyaya, a tenu à rassurer quant à la volonté du gouvernement à assumer ses responsabilités pour la sécurisation et la tenue des élections dans les délais constitutionnels. Cette assurance intervient quelques heures après la communication de la CENI, qui a évoqué la persistance des risques sécuritaires et financiers qui peuvent empêcher la tenue des élections dans les délais constitutionnels.
Patrick Muyaya a invité les différentes parties prenantes au processus électoral à mettre la main dans la patte pour la réussite de ce processus.
" Il y a la responsabilité du gouvernement qui est celle de mettre le financement à la disposition de la CENI et de ce point de vue, mon collègue des Finances a eu des réunions avec le bureau de la CENI la semaine dernière, ils ont convenu d'un plan et donc pour nous, il ne devrait pas y avoir des écueils du côté de financement et du côté de la sécurisation ", a rassuré Patrick Muyaya lors de son passage dimanche 25 juin 2023 sur le plateau de TV5.
Et de poursuivre :
" La CENI indépendante, c'est elle qui s'occupe de l'organisation technique des élections. Nous comme gouvernement nous avons notre responsabilité et les autres parties prenantes notamment les opposants et la société civile devraient aussi s'inscrire dans ce processus qui ne peut pas être parfait parce que même dans les pays occidentaux, il y a toujours des difficultés qui sont inhérentes à un processus qui est laborieux surtout pour un pays comme le nôtre, c'est l'occasion d'inviter les uns et les autres à mettre un peu de côté tout ce discours sur le discrédit du processus électoral et a commencé à préparer leur discours à la rencontre des Congolais qui vont décider de qui va diriger le pays ".
S'agissant des revendications d'autres acteurs politiques sur le processus électoral en cours, le ministre de la communication et médias estime que les contestations sont normales et cela a toujours été le cas dans les différents processus électoraux.
" Les contestations sont inhérentes à tout processus électoral depuis 2006. Étienne Tshisekedi Wa Mulumba, d'heureuse mémoire n'avait pas participé au scrutin de 2006. Il y a eu 2011, et 2018, et il y a toujours cette vague des contestations qui vient mais ici il faut observer qu’aujourd'hui, le président de la CENI a annoncé la convocation de l'électorat, il y avait beaucoup de goulots durant le processus parce que même lorsqu'on a annoncé le calendrier électoral personne n'y croyait, aujourd'hui nous disposons d'un fichier électoral avec plus de 44 millions de Congolais qui sont enrôlés ", s'est-il réjoui au cours de l'entretien.
Et d'ajouter :
"Aujourd'hui, les écueils qu'il y avait notamment sur des questions de financement ont été pour la plupart réglées ce qui fait qu'aujourd'hui nous avons la ligne droite vers le mois de décembre je pense que des opposants sûrement qu'ils ne sont pas prêts et s'attèlent à apporter un discrédit sur le processus électoral et ne reconnaissent pas les efforts qui ont été fournis à la fois par le gouvernement dans un contexte sécuritaire difficile parce qu’il faut financer la guerre dans l'Est, dans un contexte où il fallait financer la CENI parce que vous savez que nous faisons des élections sur un pays 80 fois plus grand que la Belgique".
Au niveau de la CENI, pas de marche arrière. Dénis Kadima, président de la centrale électorale, a procédé à la convocation de l'électorat pour les élections législatives nationales ce même dimanche. Dans son discours, il a évoqué des contraintes qui peuvent empêcher la tenue des élections dans les délais constitutionnels. Il s'agit notamment des risques sécuritaires et financiers qui persistent encore à six mois de décembre.
La CENI envisage aussi des rencontres incessamment avec des leaders politiques notamment ceux de l'opposition autour du processus électoral en cours. À en croire Dénis Kadima Kazadi, ces échanges ont pour objectif d'explorer des solutions réalistes pour un processus électoral plus inclusif.
Clément MUAMBA