Les besoins en transfusion sanguine ne font qu’augmenter au Nord-Kivu et au Sud-Kivu où des milliers de personnes blessées, victimes de la guerre de l’AFC/M23 sont prises en charge dans les différents établissements sanitaires. Mais le pays fait face actuellement à un déficit important en matière de transfusion sanguine, même si les 500 poches de sang collectées à Kinshasa sont arrivées à Goma.
Selon le Comité national de transfusion sanguine (CNTS), le pays a besoin d’environ 1 million de poches de sang pour cette année 2025 afin de couvrir les besoins nationaux.
« Le besoin a fortement augmenté au Nord et Sud-Kivu en raison de ce que nous traversons, il faut doubler en terme du sang qu’on doit rendre disponible. Nous sommes en train de servir le sang deux à trois fois plus qu’on le faisait auparavant (année passée). Environ 500 poches ont été envoyées à Goma, et au total, environ 1 200 poches ont été acheminées vers le Nord et le Sud-Kivu », a indiqué à ACTUALITE.CD, Dr Merveille Rubakare du Comité provincial de transfusion sanguine (CPTS) Nord-Kivu.
Suite à la fermeture de l’aéroport de Goma, les poches de sang collectées à Kinshasa ont dû « faire le tour de Kinshasa, Bruxelles, Nairobi, Rwanda, pour arriver à Goma », ajoute Dr Merveille Rubakare.
Selon le CNTS, en 2023, les besoins en poches de sang se situaient encore autour de 750 000 par an pour répondre aux besoins du pays.
En 2022, la RDC a mobilisé 481 559 poches de sang au total, soit 404 510 répondant aux normes requises pour être transfusées.
Les données des treize dernières années du Comité national de transfusion sanguine (CNTS) renseignent que 36% seulement des dons sont issus des donneurs bénévoles de sang quand les défis à surmonter restent énormes en République démocratique du Congo.
Le 30 janvier dernier, le gouvernement congolais avait lancé une campagne du don bénévole de sang en faveur des militaires et autres victimes de la guerre d’agression dans les Nord et Sud-Kivu.
Yvonne Kapinga